J’ai découvert la famille Martin grâce à une bande dessinée qu’une jeune du catéchisme avait apporté avec elle. Et, après ça, Thérèse (comment était-elle entrée dans ma vie ? je ne sais pas, mais…)je la sentais qui m’accompagnait, me protégeait, me regardait depuis le Ciel…

En terminale, un cours de philosophie m’a fait tout arrêter. Je ne voulais plus croire. Ça a été pour moi le désert, jusqu’à la fac, où là, je suis tombée gravement malade.

L’envie de retourner à Taizé m’a fait rencontrer des sœurs missionnaires qui animaient l’aumônerie des étudiants, puis j’ai intégré le groupe de jeunes professionnels, et là, grâce à l’amour de ces sœurs, je me suis sentie revivre… j’ai redécouvert progressivement l’amour de la prière et le goût de tout partager grâce à elles.
Un soir, alors que j’étais en prière, j’ai senti l’amour de Dieu m’envelopper de Sa lumière. Et à la fin de ce moment, j’ai entendu au fond de mon cœur : « carmel ».

C’est alors que Dieu et moi nous sommes amusés ensemble. Il a semé des petits indices sur mon chemin,avec toujours une référence à Thérèse… et puis, je me suis mise à chercher. A la fin, cet indice : un livre sur elle posé dans une vitrine, qui m’a fait me dire : « il y a quelque chose à Lisieux… ».

J’écris donc un mail au Carmel (sans trop y croire pourtant, car, j’avais lu avec difficulté l’Histoire d’une âme un an auparavant, en croyant à l’époque que tout cela n’existait plus, (« ce serait trop beau » 🙂 !) et que le Carmel était mort avec Ste Thérèse… et même là, ça me semblait tellement virtuel ! Dans l’après-midi, stupeur ! C’est la prieure elle-même qui me répond ! Elle me dit de prendre rendez-vous avec elle, et m’explique les différentes étapes (moi qui croyais que l’on entrait comme cela… ! ^^ en temps normal, ça aurait du me faire peur toutes ces étapes mais là, étonnamment, je n’ai pas hésité, et j’ai dit : « oui », (me disant que : « de toute façon, je n’ai rien à perdre en y allant… que ce n’est pas pour moi tout cela, etc. » … J’arrive donc à Lisieux, direction : la châsse. Où je vais prier devant la Vierge du Sourire avant d’aller à cette rencontre, puis je me dirige vers la chapelle, où je dépose ma valise, et, levant les yeux vers ce Christ, j’entends en mon cœur : « c’est là » A l’heure actuelle, je sens de plus en plus que « c’est là », effectivement. Je suis profondément étonnée de voir que Dieu me connaît beaucoup mieux que moi même, et qu’Il m’a guidé là où il fallait. Et je suis profondément heureuse, parce qu’Il est là. Et c’est Lui qui me donne ce bonheur. Je vis de plus en plus de ce rapport au Christ, non seulement parce qu’Il vit en moi mais également, grâce à cet amour fraternel que j’expérimente en communauté.

Mon image préférée : Sur cette gouache, je trouve que le Christ rayonne … de cette paix, qui me permet de Le distinguer entre tous. Il est pourtant simple … si humble, si tranquille, en paix. Et en même temps qu’Il rompt le pain, Il semble qu’Il est en prière… C’est tout Son être qui me captive, m’intéresse.

Phrase biblique :« Car rien n’est impossible à Dieu », cette phrase du Nouveau Testament constitue pour moi un résumé de l’action de Dieu au long de ma vie, car c’est Lui qui m’a permis de me sortir de toutes ces situations où je voyais bien que c’était impossible par moi-même. Il m’apprend tout, me met en confiance. Chaque jour j’apprends à faire un pas de plus dans cette direction, même si parfois il y a des écueils… inévitables ! la confiance, c’est difficile pour moi, mais… j’ai un très bon professeur ! 🙂

Mon plus grand désir : que Jésus soit connu et aimé tel qu’Il est véritablement, c’est-à-dire profondément humble, moi c’est ça qui me touche… et si on savait à quel point Dieu est humble ! Et quand on le connaît vraiment tel qu’Il est, on ne peut que l’aimer. Il m’a eue !

Une soeur carmélite

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