La famille de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus


Zélie Guérin et Louis Martin, parents de Thérèse

Ils vivent à Alençon. Zélie dirige un atelier de dentelles avec une vingtaine d’ouvrières. Louis est horloger et tient une horlogerie-bijouterie. Ils ont tous les deux eu le désir de la vie religieuse. Ils se rencontrent et se marient en 1858. Ils auront 9 enfants dont quatre sont décédés en bas âge. Thérèse est la benjamine des 5 filles. Ils ont été le premier couple canonisé en 2015.


Marie, l’aînée, « mon diamant »

Marie, l’aînée surnommée « mon diamant » par son père Louis Martin. Elle sera la marraine de Thérèse. A la mort de Zélie, elle prend en charge le foyer familial. Elle soignera Thérèse lors de sa grave maladie et devient sa confidente durant les années 1885-1886 après le départ de Pauline pour le carmel. Elle entre au Carmel après beaucoup d’hésitations à 26 ans en 1886 et reçoit le nom de Sr Marie du Sacré Cœur
C’est elle qui aura l’idée de faire suggérer à Thérèse d’écrire ses souvenirs d’enfance (Manuscrit A), et plus tard elle demande à Thérèse de mettre par écrit sa « petite doctrine », ce qui deviendra le Manuscrit B.


Pauline, « ma perle fine »


A la mort de sa mère, Thérèse, 4 ans, la choisit comme seconde maman.
En 1882, Pauline entre au Carmel à 21 ans et devient Sr Agnès de Jésus. Son départ du foyer familial provoque une grande peine à sa sœur Thérèse qui se sent « abandonnée une seconde fois ». Néanmoins, les deux sœurs restent en lien par courrier, et Pauline prépare Thérèse à sa première communion grâce à de nombreuses lettres. Le 8 mai 1884 elle prononce ses vœux perpétuels, en même temps que Thérèse fait sa première communion.
Elle est élue prieure le 20 février 1893. Elle sera plusieurs fois prieure. En 1923, le pape la nomme « prieure à vie ».
Après la mort de Thérèse, Mère Agnès travaille activement aux publications des écrits de Thérèse, à la diffusion de son message, à sa cause de béatification, au projet de la Basilique sainte Thérèse de Lisieux. Mère Agnès reçoit de très nombreuses visites d’ecclésiastiques et de personnalités diverses. Elle maintient une correspondance considérable, et devient ainsi « un élément majeur du rayonnement de Thérèse dans le monde.


Léonie, « ma pauvre Léonie »


Elle est de santé délicate, d’un caractère difficile et posera de nombreux problèmes à sa famille. Devenue adulte, Léonie est attirée par la vie religieuse et fait plusieurs essais infructueux (Clarisses, Visitation de Caen).
Elle entre dans ce dernier monastère définitivement en 1899 sous le nom de Sr Françoise-Thérèse. Elle y est reconnue pour son humour, sa charité mais aussi et surtout pour sa discrétion. Sa devise est : « la petitesse fait toute ma joie ». Elle est également considérée comme celle des sœurs Martin, qui a le mieux compris et pratiqué la « voie de l’enfance spirituelle » enseignée par Thérèse.

Céline, « l’intrépide »


Thérèse confie que Céline était sa sœur préférée et indique également que Céline était pleine de joie, de gentillesse et de vertus, et que, toutes petites, elles jouaient souvent ensemble. Elle a une relation particulièrement intime avec Thérèse et devient même sa confidente.
Céline s’occupera seule de leur père âgé et gravement malade. Après le décès de son père, Céline entre au carmel de Lisieux à 25 ans et deviendra Sr Geneviève de la Sainte Face. C’est Thérèse qui assurera sa formation de carmélite.

Elle montre très jeune des talents artistiques. Au couvent, elle réalise quelques photos et peintures de Thérèse de Lisieux. Céline a également conçu pour Thérèse des images de dévotion.

Après le décès de Thérèse, Sœur Geneviève prend une part active à la diffusion de son message par l’écrit, la photo et l’image, le livre Conseils et Souvenirs. Dans les décennies qui ont suivi, elle est restée l’un des témoins les plus importants de la vie de sainte Thérèse et de sa doctrine sur la « petite voie ».

En 1956, Céline, âgée de 85 ans, participe au procès diocésain de béatification de ses parents Louis et Zélie Martin. Lorsqu’elle meurt en 1959, disparait avec elle le dernier témoin vivant de la famille Martin.